Exposition

MARO ‘URA. Un trésor polynésien

DU 19 OCTOBRE 2021 AU 9 JANVIER 2022

© musée du quai Branly – Jacques Chirac

A PROPOS DE L'EXPOSITION

L’exposition Maro ‘ura. Un trésor polynésien raconte l’histoire et l’importance culturelle de l’un des objets les plus prestigieux des grandes chefferies des îles de la Société : un fragment de ceinture de plumes récemment identifié au musée du quai Branly–Jacques Chirac comme l’unique exemplaire connu à ce jour, et prochainement mis en dépôt au Musée de Tahiti et des Îles. Une découverte majeure.

Aux îles de la Société, à Ra‘iatea, Tahiti et Bora Bora, seuls les grands chefs sacrés (ari‘i nui) pouvaient revêtir les maro ‘ura. Liées au culte du dieu ‘Oro, ces ceintures de plumes rouges matérialisaient l’origine divine de leur pouvoir, les oiseaux étant considérés comme des émanations des dieux. Ponctuellement, des franges de plumes y étaient ajoutées, pour souligner un fait marquant ou lors de l’avènement d’un nouvel ari‘i. Elles servaient ainsi d’objets de mémoire aux communautés et matérialisaient la généalogie des grandes chefferies, donnant à voir leur prestige et leur ancienneté.

Extrêmement rare et précieux, chaque maro ‘ura était conservé à l’abri des regards, probablement enveloppé d’étoffe d’écorce (tapa), au sein du plus sacré des sanctuaires. Portés en de rares occasions, la population les voyait peu et parmi les premiers voyageurs européens à accoster à Tahiti au 18e siècle, seuls quelques-uns les ont décrits. Depuis la conversion au christianisme au début du 19e siècle, toutes traces des maro ‘ura avaient disparues, jusqu’à la récente découverte au musée du quai Branly–Jacques Chirac de ce qui semble être le seul fragment connu à ce jour - un témoignage d’une importance historique sans équivalent.

L’exposition, conçue en partenariat avec le Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha, a pour ambition de mettre en lumière l’histoire de cette œuvre unique, en particulier son importance religieuse et politique, tout en révélant le faisceau d’indices matériels et historiques qui ont permis son identification.

Conception

Guillaume Alevêque spécialiste de la Polynésie, chercheur associé à l’IIAC.

Stéphanie Leclerc-Caffarel responsable de collections Océanie au musée du quai Branly–Jacques Chirac.

L’équipe scientifique du Musée de Tahiti et des Îles – Te Fare Manaha et plus particulièrement Marine Vallée assistante de conservation au Musée de Tahiti et des Îles

Communiqué de presse

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Atelier Martine Aublet

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